Traduction espagnole par Gabriel Martin
Dans Poèmes de Babylone, on y retrouve plusieurs thèmes propres au poète et au dandy qu'il est. En fait, la passion amoureuse, la ville, la fête, le kitsch ne sont que poudre aux yeux pour nous présenter l'envers de la médaille.
Ici, le monde n'est pas nécessairement beau, il est parfois laid et le poète nous montre ce qui se cache au plus profond de cette laideur du monde. Ici, le poète est un critique virulent de la vie sans profondeur, de cette Amérique états-unienne de faux-semblants, d'espoirs et d'amours déçus. Ici, le dandy nous montre la solitude amoureuse, la tristesse et la difficulté de vivre.
Cet extrait
Cette façon d’être
qui remplit les oreilles
les yeux
la bouche qui
ouvre son cri
la peau aussi
Cette peine d’amour
Qui s’écrit
Au soleil
Sur la feuille
...
Le désert comme une overdose de folie
Les yeux ont beau ouvrir leurs barrages
La soie des narines ne résiste pas
La gorge n’est plus qu’une fournaise
Le cancer de l’heure
À midi dans les déserts c’est une pluie de suicidés
Jean-Paul Daoust, Poemas de Babilonia / Poèmes de Babylone, Trois-Rivières, Écrits des Forges et Guadalajara, Mantis editores, 2007, 92 p.
ISBN : 978-2-89645-004-6